L’application sera ensuite progressivement déployée sur le reste du territoire, probablement à partir de 2024. "Le 31 décembre 2025, l’ensemble des assurés sociaux devraient pouvoir en bénéficier", selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Cependant, l’objectif n’est pas de faire complètement disparaitre la carte vitale physique. Le but de la dématérialisation vise à limiter son oubli lors d’une consultation chez le médecin ou dans les établissements médicaux. Il s’agit donc plutôt d’un complément de version physique, afin de "fluidifier les relations entre professionnels de santé et assurés", selon l’Assurance maladie.
De leur côté, les professionnels de santé doivent s’équiper d’un lecteur de QR Code ou d’un lecteur compatible NFC pour pouvoir lire la carte vitale numérique des patients. Ils auront ensuite accès à tous les services de l’Assurance maladie : la facturation SESAM-Vitale, le dossier pharmaceutique du patient, les téléservices disponibles sur amelipro… Autre gros avantage du dispositif, il dispense l'utilisateur de mise à jour. En effet, cette dernière se fait automatiquement via l'application.
À terme, l’application doit aussi proposer de nouvelles fonctionnalités, précise l’Assurance maladie. Parmi ces fonctionnalités, la possibilité de déléguer les usages de sa carte vitale à une personne de confiance pour un temps déterminé, ou encore de s’identifier de manière sécurisée à d’autres services numériques de santé. Elle permettra aussi d’intégrer de nouvelles données, notamment l’Identité nationale de santé et les données des organismes complémentaires, dont la mutuelle. "Le déploiement de l’équipement de la lecture de l’application carte vitale se fera progressivement chez les professionnels de santé. Aussi, il est conseillé de toujours garder sa carte vitale sur soi", est-il ainsi rappelé sur l’application.
[Avec Le Progrès]