"Mettre le numérique au service de la santé". Le 17 mai dernier, près de 500 personnes étaient réunies pour le lancement de la feuille de route du numérique en santé 2023-2027. Une feuille de route, déclinée en 4 axes, 18 priorités et 65 objectifs pour contribuer "humblement à améliorer notre système de santé, avec des changements concrets dans le quotidien des patients et des professionnels". Ainsi, face aux nombreux défis auxquels est confronté le système de santé – vieillissement de la population, prévalence des maladies chroniques, saturation des urgences hospitalières, démographie médicale en tension, etc. – le gouvernement a pris le parti de miser sur le numérique.

Après des décennies d’un parcours chaotique illustré par l’interminable saga de l’ex-DMP, de gros progrès ont été accompli, ces dernières années, grâce à la dynamique collective de l’écosystème, un pilotage fort de l’État et des investissements conséquents. "Que de chemin parcouru !", pouvait se féliciter le ministre. Le Plan Innovation Santé 2030, le Ségur numérique, la Stratégie d’Accélération Santé Numérique ont permis à la France de disposer d’une stratégie de déploiement de la santé numérique.

Le numérique au service de la santé

La première feuille de route, lancée en avril 2019, a été consacrée à la mise en place des fondations nécessaires à la construction de la maison du numérique en santé. Ce sont les règles et services socles, dont le fameux Mon Espace Santé qui équipe d’ores et déjà 90 % de la population. Grâce à la première vague du Ségur du numérique, dix millions de documents (résultats de biologie, compte-rendu d’hospitalisation…) y sont versés chaque mois, soit l’équivalent de ce qui a été fait au cours des 15 dernières années !

 

L’enjeu de cette deuxième feuille de route 2023-2027 est de traduire les progrès technologiques accomplis en gains d’usage au quotidien pour les citoyens comme pour les professionnels de santé. Il s’agit de mettre concrètement le numérique au service de la santé autour de 4 axes : prévention, prise en charge, accès à la santé et mise en place d’un cadre propice au développement du numérique en santé (cyber sécurité, ressources humaines). Le carnet de santé numérique Mon Espace Sante est appelé à devenir le cœur du réacteur de cette future e-santé : 50 applications comme Doctolib, Ameli ou Vidal Ma Santé y seront associées. Il servira également à l’envoi des ordonnances aux pharmaciens dès ce mois de mai…

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