Strictement aucune anomalie cliniquement n’est décelée au cours de la consultation. La fillette reste muette et sage. La maman, elle, s’exprime beaucoup, y compris par langage corporel. Une particularité qui n’avait pas été notée au cours des précédentes consultations. L’interrogatoire se porte alors sur elle. Elle va très bien, dit-elle. D’ailleurs, le petit régime qu’elle a suivi avec l’aide de compléments alimentaires a été efficace. Environ 500 g perdus en quinze jours. Elle pèse maintenant 52 kg. Elle se sent infatigable, mais manque de sommeil car les préoccupations professionnelles liées au retard induit par la crise sanitaire la rattrapent la nuit et lui donnent même parfois des palpitations. L’enfant commence à se tortiller sur sa chaise, la maman réagit assez vivement.
Ce n’est pas l’enfant qui est malade, ou, s’il l’est, c’est en relation avec une situation de tension familiale et professionnelle favorisée par les conséquences du confinement. On frappe à la porte… C. sursaute. Elle est pressée de partir. La salle d’attente est bondée. Une urgence à prendre immédiatement en charge. La consultation s’arrête. Les parents sont invités à revenir consulter dans les quinze jours si la situation ne s’arrange pas. En attendant, pas de prescription (ni examens complémentaires ni médicaments) pour l’enfant.