Ce qui n'a pas manqué de faire réagir tant les associations de patients – France Assos santé a exprimé "sa vive inquiétude face à l'orientation politique défendue, qui fait peser sur les usagers du système de santé la responsabilité des dérives et des tensions actuelles" alors que l'Association des accidentés de la vie (FNATH) se dit "scandalisée" car "les franchises médicales et autres participations n'ont jamais responsabilisé quiconque car il s'agit, ni plus, ni moins, que d'un impôt sur la maladie et qui s'applique, au surplus, à ceux qui ont le plus besoin de soins" – que les professionnels de santé qui ont réagi sur les réseaux sociaux.
"On ne choisit pas d’être malade. Et pourtant, le gouvernement veut faire payer plus cher le fait de l’être", dénonce ainsi Sébastien Adnot, médecin généraliste à la MSP de Carpentras (Paca) et vice-président de la CPTS Synapse-Comtat Venaissin. "La franchise médicale sur les consultations de médecine générale passerait de 2 à 4 euros ? 300 millions de consultations par an, soit 1,2 milliard d’euros de plus prélevés dans la poche les patients. (…) Qui paiera le plus ? Les plus précaires, les étudiants, les plus malades. Résultat : moins d’accès aux soins, plus de renoncements. En 2025, appeler ça 'responsabiliser', c’est oublier que la maladie n’est pas un choix."
Les franchises médicales ne concernent "pas les femmes enceintes", "les mineurs", ni "les personnes avec revenus modestes, avec notamment la C2S", a rappelé Yannick Neuder, précisant que "toutes ces mesures seront à discuter au Parlement, c'est le Parlement qui décide au final".
[avec AFP et TF1]