L’Ifep prend du recul. Le 14 novembre dernier, l’Institut français de l’expérience patient présentait, lors d’un webinaire, les derniers chiffres de son "Baromètre de l’expérience patient", le cinquième depuis 2018. Et "il s’est passé beaucoup de choses depuis", a rappelé Amah Kouevi, son cofondateur. Cette année, l’Ifep innove donc en présentant, en plus des chiffres attendus, des résultats longitudinaux sur l’évolution des cinq années précédentes. Sans surprise, l’expérience patient est une notion en constante progression.

En effet, cette année, près de 73 % des répondants déclarent avoir déjà entendu l’expression "expérience patient" - dont 40 % "régulièrement" et 33 % "occasionnellement" - soit 18% de plus que lors de la première enquête menée en 2018, et présentée en 2019.

Source : Ifep

 

Une nette progression des politiques d’établissement

Et si en 2018, seuls 38% des répondants estimaient que leur établissement était lancé dans une démarche d’expérience patient, ils sont aujourd'hui 60%, dont 12% qui estiment que "c’est déjà bien installé", et 48% que "c’est en place" ou que "cela progresse". À l’inverse, seulement 6% des répondants déclarent que "rien n’a été fait à ce jour". "L’évolution, là encore, est flagrante depuis notre première enquête", a affirmé Amah Kouevi, qui compare ces résultats à ceux de l’enquête américaine du Beryl Institute – dont l’Ifep s’est inspiré –, qui rapporte de 85% des établissements des répondants ont commencé à travailler sur l’expérience patient. "Nos 60% doivent être interprétés comme un progrès au regard de là d’où nous venons, mais avec un potentiel de développement pour les années à venir", ajoute-t-il, sans perdre de vue que "nos systèmes de santé sont différents".
 

Source : Ifep
 

Parmi les facteurs de cette hausse de la prise en compte de l’expérience patient dans la politique des établissements. Il y a bientôt trois ans, la HAS a mis en place une certification pour inciter les établissements de santé à recueillir et à analyser l’expérience patient. Une mesure plutôt incitative puisque 45% des répondants estiment qu’elle est importante, 16% que son importance est significative et 31 % qu’elle est modeste. Moins de 10% des répondants jugent que la certification n’a eu aucun impact sur l’engagement de leur établissement.

 

RETOUR HAUT DE PAGE