Prévenir les troubles orthodontiques pour éviter les traitements plus lourds à l'adolescence. C'est ce que propose la Fédération française d'orthodontie (FFO), à travers sa nouvelle campagne de prévention et dépistage : "À 6 ans, une consultation chez l'orthodontiste peut tout changer". En octobre 2024, 3 Français sur 10 estimaient qu'un enfant pouvait débuter un traitement orthodontique dès l’âge de 6 ans, "contre 35% à 10 ans", assure une étude menée par Opinion Way pour la FFO. "Or, c’est bien autour de 6 ans, lors de l’apparition des premières molaires définitives, que l’orthodontiste peut identifier les premiers signes de déséquilibre", assure la fédération.
Mâchoire trop étroite, mauvais alignement des dents, troubles respiratoires ou difficultés de mastication, autant de diagnostics sur lesquels la FFO assure travailler à travers ses quatre enjeux majeurs : "mieux respirer", "mieux manger", "mieux grandir", "mieux s'exprimer". Et ce dès le plus jeune âge. "Cette période de transition, entre la chute des dents de lait et l’arrivée des dents définitives, constitue une phase clé du développement bucco-dentaire", détaille la fédération dans un communiqué de presse. Une période à laquelle les structures osseuses restent "encore malléables", permettant une correction plus "facile" de certaines anomalies ou habitudes, "comme la succion du pouce".
Une consultation dès l'âge de 6 ans permet "de faciliter d’éventuels traitements ultérieurs, les rendre plus courts et moins contraignants, tout en favorisant un développement harmonieux de la mâchoire et du visage", appuie la fédération. "Ajouter l'étape “aller chez l’orthodontiste” au bilan de santé dès 6 ans, doit être aussi naturel qu’une visite chez le dentiste ou le pédiatre", souligne Isabelle Lenouvel, orthodontiste et membre de la commission de communication de la FFO. Un propos complété par David Couchat, orthodontiste et président de la commission communication de la FFO, : "À partir de 6 ans, un traitement simple peut suffire à éviter des traitements longs et contraignants".