Article publié dans Concours pluripro, octobre 2025

L'histoire commence en 2017, à Bordeaux. Christelle et Mélanie*, toutes deux jeunes mères de famille, viennent de traverser le choc d'un diagnostic de cancer du sein. L'une débute ses traitements, l'autre sort tout juste de chimiothérapie. À l'hôpital, elles se sentent seules : la plupart des patientes ont vingt ou trente ans de plus qu'elles, et leurs préoccupations diffèrent. Mais pour les deux jeunes femmes, des questions spécifiques se posent : comment concilier chimiothérapie et allaitement ? Quelles options pour préserver sa fertilité ? Comment parler de la maladie à ses enfants ? À force d'échanges, une certitude s'impose : il faut créer un collectif pour briser l'isolement et sensibiliser les soignants. Jeune & Rose est née.


crédits : Jeune & Rose

"Toutes les deux avaient eu un diagnostic tardif, justement parce qu'elles étaient en période d'allaitement, se souvient Maéva Landon, responsable communication de l'association depuis trois ans. L'objectif premier a donc été de sensibiliser les professionnels de santé pour éviter que d'autres femmes vivent la même chose." Huit ans plus tard, l'association rayonne bien au-delà de la Gironde. Elle compte deux antennes salariées (près de Bordeaux et à Saint-Chamond, dans la Loire), 11 permanentes et 107 ambassadrices bénévoles, elles-mêmes jeunes patientes, présentes dans de nombreux départements. "C'est une spécificité de notre association : nos projets sont portés par des femmes qui ont traversé la maladie. Rien de mieux que de partager ce qu'on a vécu", souligne Angélique*, directrice d'antenne en Auvergne-Rhône-Alpes.

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