Post-cancer : l'association À chacun son Everest !, "c'est bien plus qu'une association, c'est une véritable famille"

Article publié dans Concours pluripro, juin 2025
 

Une vue à couper le souffle et 8 849 mètres d'altitude. C'est ce que promet l'Everest, le plus haut sommet du monde, situé dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal et la Chine. Une montagne que Christine Janin, médecin de profession, directrice et fondatrice de l'association À chacun son Everest !, connaît bien car elle a été la première Française à l'avoir gravi, le 5 octobre 1990. Avant de relever un autre défi : celui de gravir "le plus haut sommet de chaque continent", se souvient la médecin et alpiniste, "deuxième femme au monde" à réaliser ce challenge.

Au cours de cette aventure, André Baruchel, chef de service de pédiatrie hématologique, la contacte et lui propose de se rendre à l'hôpital Saint-Louis à Paris pour rencontrer des enfants atteints de cancer afin de leur raconter ses ascensions. "J'ai très vite fait le lien entre mes sommets et leur maladie, affirme-t-elle. Cette idée de gravir un sommet et de le redescendre ensuite." À la fin de son tour du monde des sommets, André Baruchel lui propose d'emmener les enfants à la montagne. Elle organise alors un court séjour et a de si bons retours qu'on lui demande de continuer. C'est là que naît l'idée de création de l'association et notamment de ces séjours à Chamonix pour les femmes et les enfants en rémission de cancer, "intégralement pris en charge par À chacun son Everest !, assure-t-elle. Je les accompagne pour les aider à rebondir, à reprendre confiance en eux, pour leur donner un nouveau souffle, affirme la directrice. À chaque séjour, 12 femmes qui n'avaient aucune raison de se rencontrer resteront liées à vie. L'Everest a changé ma vie. Si je n'étais pas montée là-haut, l'association ne serait pas née".