"Mais il ne suffit pas d’ouvrir notre porte pour que les femmes osent entrer dans le bus, pointe le président de l'association. C’est un travail de longue haleine de pouvoir atteindre les personnes les plus éloignées du système de soin". Les acteurs de terrain, médiateurs en santé, services sociaux, gardiens d’immeubles, professionnels du centre de santé… communiquent amplement pour les faire monter dans le bus. Une démarche qui a montré son efficacité ! En 2021, entre 25 et 30 femmes âgées de 50 à 74 ans ont été reçues à bord du Mammobus pour des dépistages lors de chacune des 7 dates de la tournée. "À cela se sont ajoutées 80 personnes par jour pour les ateliers d’autopalpation appelés Palp’Action et des conférences sur l’estime de soi".
Au bord du Mammobus, huit professionnels - un médecin, un radiologue, une médiatrice en santé, une manipulateur radio, une secrétaire médicale, sans oublier le chauffeur. Le véhicule est équipé de matériel d’imagerie médical haut de gamme pour réaliser des mammographies et des échographies. La première tournée a permis de détecter des anomalies chez certaines femmes. "Dès que le radiologue détecte quelque chose, il prend contact avec le médecin traitant de la patiente. Si elle n’en a pas – ce qui est souvent le cas - l’équipe l’aide à trouver un rendez-vous rapide. L’idée est de ne surtout pas les laisser repartir dans la nature".
Cette année, en plus de la dizaine de quartiers prioritaires, le bus fera halte, à titre expérimental, dans des communes rurales du Val d’Oise.
Après la campagne Octobre Rose, l’association Bus de la Santé espère pérenniser le Mammobus afin qu’il circule toute l’année.