En France, "entre 40.000 et 50.000 décès sont annuellement attribuables à la sédentarité et à l’inactivité physique". Lancée entre 2022 et 2023, la mission interministérielle sport-santé, appelée mission "Delandre" - du nom de Dominique Delandre, médecin généraliste, adjoint aux sports à Montargis et chef de mission en charge du projet - propose un état des lieux de l’inactivité physique et de la sédentarité en France. Objectif :  "enrichir la deuxième stratégie nationale sport santé qui sera présentée à la rentrée scolaire 2025"

Des coûts humains… et financiers

Au total, une soixantaine de recommandations sont présentes dans le rapport. Tout simplement parce que les résultats relatifs à la sédentarité des Français ne sont pas bons… Tout commence devant nos écrans : en 10 ans, les adultes ont vu leur temps d’écran augmenter de 53%. De quoi avoir une incidence sur le temps passé à bouger, car d’après le rapport, 95% de la population française adulte est exposée "à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou par un temps trop long passé assis".  

Même constat chez les enfants : un enfant de 7 ans passerait la moitié du temps assis et pour les 14-15 ans, ce serait 75%. "2 jeunes sur 3 (11-17 ans) présentent un risque sanitaire préoccupant", assure le rapport. Au total, la sédentarité serait à l’origine de 51.000 décès prématurés causés par le développement de maladie chroniques. "En France, les projections du ministère de la Santé et de la prévention annoncent entre 2020 et 2025 de 750.000 à 1 million de malades chroniques en plus." Des patients qui risquent de déclarer leur maladie chronique plus tôt, "entre 30 à 40 ans" alors que les patients actuels se déclarent "entre 45-50 ans"

Pour l’Assurance maladie, le "fardeau financier" est d’autant plus présent que les maladies chroniques engendrent souvent des complications et impactent les dépenses en santé. "En 2020, les pathologies et les traitements chroniques ont représenté 63 % des dépenses de santé du régime général", soit environ 86 milliards d’euros. Un coût qui concerne "36 % de la population", soit près de 21 millions de personnes pour le régime général de la Sécurité sociale. 

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