« Tout ce qu’on souhaite, c’est pouvoir dire que le Covid, dans 90 % des cas, s’arrête en moins de trois semaines-un mois, et que chez certaines personnes, il va durer six mois ou un an, mais qu’après, les personnes iront bien. » C’est le voeu exprimé par le Dr Olivier Robineau, spécialiste de maladies infectieuses au centre hospitalier Gustave-Dron (Tourcoing). Pour vérifier cette affirmation, il coordonne une étude destinée à identifier les causes des symptômes persistants liés au Covid-19.

L’étude, intitulée « Cocolate » – pour Coordination sur le Covid tardif – a commencé à inclure des patients début décembre. L’objectif est d’en regrouper environ un millier répartis sur l’ensemble du territoire français, en associant progressivement une vingtaine d’établissements de santé au projet.

Les patients ayant développé une forme très sévère de la maladie, notamment ceux ayant dû être admis dans un service de réanimation, ne seront pas inclus. En revanche, l’équipe du Dr Robineau est à la recherche de personnes présentant au moins un symptôme persistant lié à la maladie deux mois après un épisode aigu.

UNE PERSISTANCE DONT LA CAUSE RESTE À DÉFINIR

Face au manque de données épidémiologiques fiables à ce stade et au manque de spécificité apparent de ces symptômes au long cours, l’un des objectifs prioritaires de l’étude sera de les identifier et de les associer au Covid-19. Certains de ces symptômes pourraient en effet relever du psychosomatisme, en lien avec la maladie mais aussi avec ses conséquences sociales. Il pourrait aussi s’agir d’une persistance de la réaction inflammatoire ou du virus dans l’organisme.

Pour l’instant, les symptômes les plus fréquemment observés sont, en plus de l’anosmie et de l’agueusie : la fatigue, l’essoufflement, des maux de tête et des troubles cognitifs, ou encore des douleurs thoraciques et articulaires. Les premières observations sembleraient également indiquer que les femmes sont plus souvent amenées à consulter pour ces troubles que les hommes.

Pour d’autres maladies (mononucléose, cytomégalovirus), certains symptômes peuvent persister plusieurs mois sans conséquences à long terme. Espérons donc que pour le Covid long, les conclusions de Cocolate aillent dans le même sens.

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