Réalisé auprès d'un échantillon de 1507 personnes âgées de plus de 15 ans représentatif de la population, ce baromètre de France Assos Santé dresse un état des lieux de la connaissance et de l'exercice des droits des malades, définis par la loi Kouchner de 2002.

Respect du secret médical, accès direct au dossier médical, libre choix du médecin ou de l'établissement de santé, droit à refuser ou interrompre un traitement… Ces droits sont "majoritairement connus et bien appliqués", souligne France assos santé. La fédération des représentants des usagers identifie toutefois des points faibles : ainsi, plus de 4 personnes interrogées sur 10 ignorent encore et toujours leur droit à rédiger des directives anticipées ; pour 40 % des personnes sondées, les volontés émises ont été entièrement prises en compte, mais 36% considèrent que ça n’a pas été complètement le cas – 15 % d’entre eux répondent même "pas du tout"

Par ailleurs, près de la moitié des personnes interrogées ne savent pas qu'elles ont la possibilité de recourir à une indemnisation en cas de problème grave lié aux soins ou qu'elles disposent d'un droit de modification et d'opposition sur l'utilisation de leurs données de santé personnelles.
 

 

 

Les résultats de ce baromètre sont également révélateurs des difficultés grandissantes du système de santé : si 80% des répondants déclarent que leur droit à accéder aux soins est respecté, 8% considèrent que ce droit est "mal appliqué". En outre, 39% des sondés déclarent avoir une expérience négative de l'obtention d'un rendez-vous et 44% ont déjà fait face à une pénurie de médicament, contre 29% il y a deux ans.

Pour s'orienter dans le système de santé, le médecin généraliste "demeure, de loin, le premier point de référence" des Français. Mais il est de plus en plus concurrencé : 80% des sondés l'identifient comme tel en 2024, contre 84% en 2023, 88% en 2022 et 93% en 2017. Même tendance pour le médecin spécialiste, qui est passé de 44% à 27% au fil des années. A l'inverse, internet (forums et avis) et les plateformes de prise de rendez-vous et de téléconsultation font de plus en plus figure de référence : c'est le cas pour respectivement 37% et 27% des répondants.


[article initialement publié sur egora.fr]

 

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