Le dispositif "MonPsy" s'adresse aux Français souffrant de troubles dépressifs et anxieux d'intensité "légère à modérée". Annoncé lors des Assises de la santé mentale en septembre dernier, ce dispositif va permettre aux patients, à partir de 3 ans, de bénéficier, sur orientation d’un médecin, de séances avec un psychologue. 60 % des frais sont pris en charge par l’Assurance maladie, et 40 % par la complémentaire santé.

Le ministère de la Santé précise qu’en cas "de risques suicidaires" ou d'apparitions de troubles "plus sévères", le patient sera "orienté vers des soins plus spécialisés". Une enveloppe de 50 millions d'euros pour financer le dispositif pendant l'année 2022, ce qui correspond à la prise en charge de 200 000 patients, a été prévue.

 

Des tarifs insuffisants ?

Au 4 avril dernier, plus de 1 300 praticiens s’étaient portés candidats sur la plateforme monpsy.sante.gouv.fr, a indiqué à la presse l'entourage du ministre de la Santé Olivier Véran.

En revanche, la réforme ne fait pas l'unanimité dans la profession. Une tribune, signée par un collectif de 2 000 psychologues publiée le 29 mars dans Le Monde appelle au boycott du dispositif, qualifié de "poudre aux yeux". Ils considèrent entre autres que le dispositif exclut les troubles les plus graves et jugent les tarifs insuffisants (40 euros la première séance, 30 euros les suivantes).

"'MonPsy', c’est donner à chaque Français qui en éprouve le besoin l’accès à un professionnel capable de l’accompagner. On parle ici de prendre en charge la souffrance mentale mais aussi de la prévenir, d’apporter au plus grand nombre une réponse pratique à travers un dispositif inédit pour notre sécurité sociale. C’est le premier pas vers une société qui fait attention à elle-même sur le plan psychique, et que nous opérons collectivement après une crise qui a pu bouleverser nos repères, nos certitudes et pour beaucoup d’entre nous nos vies même. Je sais compter sur l’engagement dès aujourd’hui des psychologues qui contribueront à cette petite révolution pour la santé mentale de nos compatriotes", a déclaré Olivier Véran, ministre de la Santé dans le communiqué de presse officiel.

[Avec AFP]

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