Joie, tristesse, colère, dégoût… En marge de la Journée mondiale de la santé mentale et dans le cadre de la Grande Cause nationale 2025, les personnages des films "Vice-Versa" serviront d'outils afin de sensibiliser les enfants et leurs familles aux questions de santé mentale. Le gouvernement s'est ainsi associé au géant américain du divertissement Disney pour lancer "un dispositif inédit de prévention et de sensibilisation inspiré de l’univers des films d'animation Pixar", précise Disney sur son site. Objectif : "capitaliser sur la popularité et l'universalité des personnages de Vice-Versa (référence culturelle avec plus de 8 millions de spectateurs pour le dernier opus) pour aider les enfants et leurs familles à aborder, comprendre et mieux exprimer leurs émotions de manière décomplexée et non stigmatisante, et encourager une culture de la prévention dès le plus jeune âge", poursuit-il. Comment ? En misant sur un livret d'information "Parlons santé mentale", à destination des enfants du CP à la 6e et mis à disposition des enseignants en France dans les prochains jours. Mais aussi des affiches, un livret à destination des parents, et un spot d'information. 

"Plus de 40% des 18-24 ans présentent des signes de dépression", a souligné Michaël Nathan, directeur du Service d'information du gouvernement (SIG), lors d'une conférence de presse hier, précisant que Disney n'a pas été rémunéré dans le cadre du partenariat. Le ministère de l'Éducation nationale utilise également la mini-série "Adolescence", diffusée sur Netflix, pour communiquer sur les dangers des réseaux sociaux et des mouvements virilistes chez les adolescents. "On a là des outils qui correspondent exactement à ce qui est impactant" chez les plus jeunes, "toutes les études, tous les experts nous disent que sur ces questions (...), si on l'aborde directement en termes de (...) de message sanitaire, on n'atteint pas nos objectifs", a expliqué Thibaut de Saint Pol, délégué interministériel à la jeunesse, lors de cette conférence.  

Ce partenariat "démontre comment la puissance du divertissement peut devenir un catalyseur de bien-être mental", assure le communiqué de Disney. Il s'inscrit dans les objectifs du gouvernement : libérer la parole sur le mal-être mental en décomplexant les conversations ; outiller les jeunes et leurs familles pour détecter et comprendre les signaux de mal-être ; et encourager une culture de la prévention, du périnatal à l’adolescence. Dédramatiser les questions de santé mentale, c'est l'objectif de cette campagne. "Les émotions s’écoutent, la parole libère !", assure ainsi Frank Bellivier, délégué interministériel à la santé mentale. 

 

[Avec l’AFP] 

 

RETOUR HAUT DE PAGE