Article publié dans Concours pluripro, juin 2025
Oubli ou erreur médicamenteuse, erreur de diagnostic, retard de prise en charge, chute lors d'un examen, mauvaise réalisation d'un acte de soin... Les événements indésirables associés aux soins (EIAS) peuvent prendre différentes formes. De manière générale, les soins primaires sont perçus comme un environnement à faible risque d'EIAS. Pourtant, les études internationales montrent que 1 à 2 % des consultations en médecine générale (donc hors pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, sages-femmes...) peuvent entraîner des EIAS, avec un préjudice grave estimé dans 4 à 7 % des cas. Avec, pour certains, des EIAS qui pourraient être évités s'il existait des barrières de sécurité avant leur survenue ou juste après, n'entraînant alors pas de conséquences pour les patients.
C'est dans ce contexte que s'inscrit le projet de recherche Evidens-Prim porté par le département de médecine générale de l'université de Nantes, le CHU de Nantes et QualiREL Santé, la structure régionale d'appui à la qualité des soins et la sécurité des patients des Pays de la Loire. "Le premier volet de l'étude consiste à déclarer et quantifier les événements indésirables associés aux soins survenus en maison de santé, puis à les décrire selon les quatre cadres de codage de la classification internationale Pisa, souligne Jean-Baptiste Amélineau, maître de conférences des universités associé de médecine générale à Nantes Université et médecin généraliste à Rezé (Loire-Atlantique). Le second volet porte sur l'évaluation de l'implémentation d'une démarche de gestion des risques. Notre objectif est de voir notamment si la présence et l'accompagnement d'une structure régionale d'appui permettent vraiment d'augmenter la sécurité et la qualité des soins au sein des MSP."