"On ne peut pas demander plus aux libéraux. On ne peut pas non plus demander plus à l'hôpital", avoue Céline Thiolas, coordinatrice de la CPTS Nord Velay Forez, installée principalement au Haute-Loire. Alors pour faciliter de lien ville hôpital lors des sorties d'hospitalisation des patients en perte d'autonomie, l'idée est venue des professionnels que ce soit la CPTS les accompagne. Par ailleurs, "la CPTS a une connaissance territoriale que peu de professionnels peuvent avoir", lance Céline Thiolas.
Lancé en janvier 2023, ce protocole répond à un besoin de longue date sur le territoire explique la coordinatrice. "On est une CPTS de taille 1, principalement implantée sur le département de la Haute Loire, un département plutôt rural avec des problématiques d'accès aux soins et un public de personnes âgées avec un maintien à domicile, décrit-elle. Quand on a commencé à travailler sur la CPTS, le projet que semblait le plus fédérateur, sur lequel les professionnels rencontraient le plus de problématiques, c'était déjà les sorties d'hôpital."
Pour concrétiser ce protocole, la CPTS à recruter Anaïs. Les professionnels de santé peuvent l'appeler lorsqu'ils font hospitaliser un patient et qu'il pense que son sorite peut être compliquée car il ne sera pas autonome. Elle va alors identifier ce patient auprès de l'hôpital pour "gérer et coordonner sa sortie", indique Céline Thiolas. "L'objectif c'est que la CPTS soit tenue informée par les professionnels de santé libéraux qui hospitalisent leurs patients. On est en train d'étendre le protocole et maintenant, on a parfois directement les professionnels hospitaliers qui nous contactent pour des patients du territoire qui ont besoin d'une coordination à domicile".
Depuis son lancement il y a un an et demi, plus de 200 patients ont déjà pu bénéficier du protocole dont, 148 la première année. Et les bénéfices ne sont pas toujours ceux attendus. Avec ce protocole, la CPTS espérait en premier lieux soulager les libéraux et c'est un bénéfice qu'elle a déjà constaté, mais ce n'est pas le seul. "Le premier point qui remonte, c'est le soulagement des familles et ses aidant qui sont très preneur de cet accompagnement" confie Céline Thiolas.