109 passages par 24 heures en moyenne aux urgences, et des pointes à 175 l’été. Telle est la fréquentation à l’hôpital d’Hyères (Var). Alors pour soulager ce service, l’établissement a mis en place un dispositif, en partenariat avec la CPTS d’Hyères-les-Îles d’or, rapporte Var-Matin. “Le but est qu’un patient qui va se présenter aux Urgences pour une pathologie bénigne, qui relève de la médecine libérale, puisse être réorienté vers celle-ci”, explique dans les colonnes du quotidien Nicolas Contie, chef du service. “Il s’agit de fluidifier le lien entre la médecine libérale et la médecine hospitalière et mieux orienter les patients dans le parcours de soins”, poursuit-il.

Concrètement, les patients qui se présentent à l’entrée des urgences du centre hospitalier hyérois seront évalués par une infirmière d’accueil et d’orientation (IAO) selon le motif de la consultation. Il appartient ensuite à celle-ci de demander un avis médical pour finaliser “ce triage par ordre de gravité du motif du recours aux urgences, et envisager une réorientation validée par le médecin vers la médecine de ville des patients qui ne relèvent pas d’une admission dans un service d’urgence hospitalière”, détaille le médecin. La prise en charge en ambulatoire se ferait dans les 24 heures, avec l’appui de la CPTS, via la participation de certains de ses adhérents.

La CPTS d’Hyères-Les Îles d’Or, qui compte 215 professionnels de santé, avait déjà été mise à contribution l’été dernier dans le même objectif. Au-delà de soulager les urgences et de permettre aux urgentistes de se concentrer sur leur cœur de métier, l’idée est aussi de réduire le temps d’attente des patients aux Urgences.

Désengorger les Urgences est un objectif fixé au niveau national. Pour rappel, le président de la République Emmanuel Macron avait formulé ce vœu le 17 avril à l’occasion d’une allocution télévisée, mais sans donner de détails sur la manière d’y parvenir. Interrogé le lendemain sur RMC, le ministre de la Santé François Braun avait soutenu cette annonce présidentielle, arguant que “oui, c’est possible”. “En tout cas c’est indispensable, c’est nécessaire”, avait-il déclaré.

L’ex-patron du Samu-Urgences de France a alors rappelé qu’il n’avait pas de “baguette magique”, mais assuré qu’il existait un “panel de solutions”. Il avait notamment cité la régulation à l’entrée des Urgences, et appelé les Français à ne pas s’y rendre systématiquement. Des solutions à nouveau mises en avant lors de son allocution en clôture de la seconde réunion plénière du CNR Santé, mercredi 3 mai.

 

[Avec Var Matin]

RETOUR HAUT DE PAGE