Pour la première fois en France et grâce à la signature d’une convention multi-acteurs, un CHU, celui de Nancy en Meurthe-et-Moselle, va déployer le dispositif de responsabilité populationnelle qui consiste à créer un collectif de soins au service des patients, pour mieux structurer l’offre de soins dans les territoires. La sud Lorraine s’apprête donc à devenir le sixième territoire après l’Aube et le Sézannais, la Cornouaille, les Deux-Sèvres, le Douaisis et la Haute-Saône, à bénéficier de ce dispositif. Il s’agit surtout du "premier à s’inscrire dans une approche de responsabilité populationnelle, accompagné d’un CHRU, se félicite Arnaud Vanneste, directeur général du CHU, dans un communiqué du GHT et de la FHF. Cette convention renforce les liens existants entre les différents acteurs et permet ainsi une approche territorialisée de la santé et de la prévention. "

 

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La responsabilité populationnelle a tout d’abord été déployée à titre expérimental, dans cinq territoires pionniers : l’Aube et le Sézannais, la Cornouaille, les Deux-Sèvres, le Douaisis et la Haute-Saône. Le modèle vise 61 000 résidents atteints de diabète de type 2 ou d’insuffisance cardiaque, et environ 300 000 personnes à risque de développer l’une ou l’autre de ces pathologies. Plus de 800 professionnels de santé participent aujourd’hui à la démarche, et plus de 700 actions de prévention, sensibilisation ou dépistage ont été conduites ces derniers mois. "Le modèle commence déjà à produire des effets, notamment sur la fréquentation des urgences", précisent par ailleurs les parties prenantes. Le modèle, qui a été conçu dès l’origine pour être transposable à d’autres territoires et à d’autres populations, notamment celle des personnes âgées, suscite un intérêt croissant. Le GHT déclare qu’une vingtaine de territoires souhaiterait aujourd’hui se lancer dans le mouvement de la responsabilité populationnelle. "Le succès de ce dispositif repose sur une méthodologie rigoureuse et éprouvée, et avant tout sur la mobilisation du savoir scientifique pour améliorer directement les pratiques cliniques", indique les différents acteurs.

 

Un parcours de soin pour les personnes âgées

Le territoire de Sud-Lorraine prépare également un nouveau parcours afin d’étendre la démarche de responsabilité populationnelle, aux personnes âgées et aux pathologies liées au vieillissement. Outre le développement d’outils sur mesure, le CHRU de Nancy, en collaboration avec la FHF, assurera un soutien méthodologique aux zones de proximité, leur permettant, comme aux territoires pionniers, de travailler dans les meilleures conditions. Le dispositif va aussi mobiliser les acteurs de santé de terrain : professionnels de santé libéraux ou hospitaliers, collectivités (métropole du Grand Nancy ou de la commune de Toul), dispositifs de coordination, et les acteurs associatifs. L’ARS Grand Est et Pulsy, l’opérateur régional de la e-santé, seront également étroitement associés à la démarche, notamment à travers le déploiement et l’adaptation de la plateforme e-parcours Parceo.

 

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