article publié dans Concours pluripro, mai 2021

Une augmentation de 3,3 % par an. Soit la hausse de fréquentation des services d’urgence de la périphérie nantaise depuis quinze ans. Une situation à laquelle la clinique Santé Atlantique tente de répondre depuis cinq à six ans. Si la dynamique de regroupement enclenchée par le groupe Elsan (voir ci-dessous) a quelque peu mis cette réflexion en stand-by, l’Institut médical de soins immédiats (IMSI) a vu le jour le 9 mars dernier. "Il a fallu trouver les personnes désireuses de porter ce projet. Et c’est une équipe de quatre urgentistes, arrivée début 2019, et forte d’une dizaine d’années d’expérience qui a souhaité s’investir", raconte Thomas Divisia, directeur général de Santé Atlantique.

Première étape pour les médecins : un tour de France de l’accueil non programmé pour voir ce qui se faisait ailleurs et plancher sur la meilleure façon de mettre ce centre en place. Après avoir réfléchi au mode d’exercice le plus approprié, ils optent finalement pour le libéral. "Nos tarifs sont conventionnés secteur 1 pour garantir un accès à tous les patients", précise le Dr Benjamin Gicquel, l’un des urgentistes du centre, qui pourrait en compter davantage à l’avenir. "L’objectif, c’est que les patients attendent le moins possible. C’est un enjeu essentiel pour les médecins de ville, qui ont régulièrement besoin d’un avis rapide, d’un recours à un bilan biologique, une radiologie, une échographie…", détaille-t-il. Une ligne téléphonique directe a ainsi été mise en place pour faciliter ces échanges. Le centre fonctionne du lundi au vendredi de 8 à 20 h*, sur adressage médical. "Nous essayons de proposer un délai très court aux généralistes, le matin pour l’après-midi ou le soir pour le lendemain matin en général. C’est bénéfique pour tous, et cela génère moins de frustration chez les patients", poursuit Benjamin Gicquel.

 

Plateau technique et accès aux spécialistes

Le centre permet un premier recours médico-chirurgical pour les prises en charge adultes sans critère de gravité. "Nous ne faisons pas de pédiatrie médicale car les urgences pédiatriques
nantaises disposent d’un plateau technique."
Bilans de douleurs abdominales et d’accidents ischémiques transitoires, gêne respiratoire, gestion de douleurs thoraciques et de problèmes articulaires, malaises, Covid… Le centre comptabilise entre 20 et 30 passages par jour. "Nous disposons d’un plateau technique – et d’un laboratoire – permettant d’accueillir et de faire des analyses pour des patients aux pathologies diverses. On a aussi un accès facilité aux spécialistes de l’établissement avec lesquels nous travaillons en complémentarité. Et on peut opter pour une hospitalisation dans certains cas", explique-t-il.

Ce centre sera encore plus important dans les prochaines années, car le déménagement du CHU de Nantes vers l’Île de Nantes, dans le sud de la ville, envisagé en 2026, amènera une concentration de l’accueil d’urgence dans ce secteur. Il est donc important qu’un accueil de premier recours soit organisé dans le nord de la métropole.

NOTE
*
Selon l’Observatoire régional des urgences, 75 % des consultations non programmées ont lieu pendant cette période.

 

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