"Beaucoup de femmes vivent avec un inconfort gynécologique, qui les force à faire une croix sur certaines choses. Elles font avec, mais ça leur pourrit la vie", décrit le Dr Élise Marchand, gynécologue médicale à la clinique Bonneveine (établissement du groupe Avec), à Marseille. C’est ce qui a conduit l’établissement à élaborer son "Parcours de soins au féminin", symboliquement inauguré le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Ouvert à tous types de patientes, ce parcours personnalisé vise une meilleure prise en charge des affections spécifiquement féminines. "Cela peut être une endométriose, une métrorragie post-ménopausique, des douleurs périnéales, une incontinence, des troubles sphinctériens…, liste la médecin. À la clinique, nous voyons des pathologies beaucoup plus variées qu’en ville. Jusque-là, il fallait faire revenir plusieurs fois les patientes afin qu’elles voient différents spécialistes, réalisent les imageries… C’était très fastidieux."

D’où l’idée de regrouper tous les examens sur une seule demi-journée. Une organisation relativement simple à mettre en œuvre car la clinique, via son centre de consultation, disposait déjà de tous les professionnels nécessaires : médecins gynécologues, algologues, psychologues, chirurgiens urologiques et digestifs, diététiciennes, kinésithérapeutes pelvis et sexologues. "On avait les intervenants et on savait qu’il y avait des besoins, se remémore Nathalie Duranti, directrice des soins, qui assure la coordination des parcours en attendant de passer le relais à une coordinatrice. Certes, d’autres établissements du quartier proposaient des prises en charge des pathologies féminines, mais de façon non coordonnée."

Consultation spécialisée ou bilan complet

Et c’est ce qui fait toute la différence. La clinique Bonneveine a mis en place un numéro de téléphone* permettant de contacter directement l’équipe de coordination. Lorsqu’une patiente appelle, un premier entretien est réalisé par téléphone. "Ce contact direct avec un professionnel est très important pour des femmes qui ont un problème intime, dont elles n’osent pas forcément parler, explique Nathalie Duranti. Cet entretien permet de les mettre en confiance. Je les fais un peu parler d’elles, de leurs symptômes, de leur parcours. Je leur demande si elles ont déjà vu un spécialiste et réalisé des imageries." En fonction des informations recueillies, les patientes sont ensuite dirigées vers une consultation spécialisée ou vers un bilan complet, proposé chaque mardi matin.

 

RETOUR HAUT DE PAGE