Sécurité au travail : la prévention n'est pas une option

Article publié dans Concours pluripro, décembre 2025
 

En 2024, on dénombrait, parmi les salariés du régime général, près de 549 614 accidents du travail dont 764 décès et 318 accidents de trajet mortels. "Derrière ces chiffres, il y a surtout des vies brisées, des familles et des collectifs de travail endeuillés par des accidents qui auraient dû être évités", assure Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités. Et parce que "chaque mort au travail est un échec collectif", le ministère a lancé, début décembre, une campagne de communication pour inciter à la fois les employeurs et les salariés à agir.

Pour cette campagne – et son slogan "Sécurité au travail : responsabilité de l'entreprise, vigilance de tous. La prévention n'est pas une option" – qui s'inscrit dans la continuité de celles lancées en 2023 et 2024, le ministère met l'accent tout particulièrement sur les primo-entrants dans le monde du travail, qu'ils soient intérimaires, en CDD, en CDI ou en apprentissage. Car "près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des trois premiers mois suivant l'embauche, et un quart des accidents du travail concernent des salariés ayant moins d'un an d'ancienneté dans l'entreprise", assure le ministère.

Une vulnérabilité qui s'explique notamment par le manque d'expérience professionnelle, la méconnaissance de l'environnement de travail, des équipements et des procédures de sécurité... Le ministère enjoint donc les employeurs à porter une attention particulière à l'accueil et à la formation des nouveaux arrivants : formation à la sécurité, présentation détaillée des risques spécifiques à leur poste, accompagnement renforcé lors des premières semaines et sensibilisation aux comportements à risque.