Les secteurs les plus exposés sont le secteur sanitaire et médico-social, l'intérim, le transport, la construction, les commerces de proximité et la restauration. "Les accidents du travail diminuent depuis 50 ans en lien avec la tertiarisation de l'économie mais la part des chutes en leur sein reste très stable", a souligné Anne Thiebeauld, directrice de la branche AT/MP lors d'une conférence de presse. "Il y a un déficit de prise en compte du risque chute à sa juste valeur", a-t-elle jugé, notamment la gravité des chutes de plain-pied. Loin d'être anodines, celles-ci représentent 15% des incapacités permanentes les plus graves de l'ensemble des accidents du travail.
Les chutes de plain-pied sont occasionnées, dans la moitié des cas, par les caractéristiques du sol (trou, bordure, revêtement glissant, etc...) mais aussi par son encombrement. Elles sont en particulier très nombreuses et en augmentation dans les aides à la personne, un "secteur 'sinistrogène'", selon Mme Thiebeauld.
La branche Risques professionnels accompagne depuis longtemps certains secteurs, comme le BTP, par des actions prévention ou des aides financières
(30 millions d'euros versés à des TPE en 2021 pour installer des échafaudages).