En région
Et si l’avenir de la santé se jouait de plus en plus à un échelon municipal ? À Nantes, la mairie et la métropole affichent leur volontarisme. Leur action en faveur de l’accès aux soins prend plusieurs formes, notamment une contribution financière et humaine à l’ouverture de maisons de santé.
Article publié dans Concours pluripro, avril 2024
La santé, les Nantais l’abordent dans les permanences de quartier de leurs élus bien davantage qu’il y a dix ans, et plus encore que la question de l’emploi. Des médecins, eux, toquent de plus en plus souvent à la porte de la mairie, pour prévenir de leur prochain départ à la retraite sans avoir trouvé de remplaçant ou pour être accompagnés dans un projet de regroupement avec des confrères. C’est ce que rapportent Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de la métropole, et Marlène Collineau, adjointe à la mairie déléguée à la Santé (respectivement membres du Parti socialiste et de la Gauche démocratique et sociale).
"Le sujet de la santé monte partout", observe Marlène Collineau. Et les villes, en première ligne face aux déserts médicaux ou lors de la crise du Covid-19, s’impliquent au-delà de leurs compétences historiques. D’ailleurs, la santé s’invite dans les professions de foi des candidats. À Nantes, elle figurait en bonne place dans le programme municipal vainqueur en 2020, à différents titres : accès aux soins, activité physique, restauration collective, lutte contre la pollution... Parmi les promesses (tenues), l’ouverture de deux maisons de santé.
