Crise sanitaire
En augmentant le nombre de doses du vaccin Astra Zeneca et en recourant à Pfizer et Moderna, la ministre du Travail espère accélérer la campagne de vaccination des salariés.
Les services de santé au travail recevront 100 000 doses de vaccin Astra Zeneca supplémentaires en mai, et pourront également utiliser les vaccins Pfizer et Moderna, a annoncé hier Elisabeth Borne, ministre du Travail. Objectif : accélérer la campagne de vaccination contre le Covid-19, encore lente des salariés.
Pour l’heure, les entreprises vaccinaient leurs employés de plus de 55 ans uniquement avec le vaccin Astra Zeneca, et avec l’ouverture de la vaccination à tous les Français de plus de 18 ans avec une comorbidité depuis le 1er mai dernier et la prochaine ouverture aux plus de 50 ans, "près de 5 millions de salariés sont concernés", estime le ministère du Travail.
De plus, l’approvisionnement des services de santé au travail pourra se faire par un circuit plus direct avec des livraisons, au lieu de devoir aller récupérer des doses en pharmacie, a indiqué Elisabeth Borne lors d’un déplacement au siège du groupe aéronautique Safran à Magny-les-Hameaux (Yvelines) en compagnie de Laurent Pietraszewski, secrétaire d'État à la santé au travail. "Pour préparer cela, nous lançons l'expérimentation avec plus d'une vingtaine de services de santé au travail (SST) pilotes, qui disposent du matériel nécessaire pour la conservation des vaccins Pfizer ou Moderna. Plusieurs SST de grandes entreprises nous ont déjà dit qu'ils étaient volontaires", a-t-elle précisé, rappelant que l'objectif est "de monter en puissance en vue de l'ouverture du vaccin à la population générale à partir du 15 juin".
En dehors de la vaccination des soignants contre le Covid-19, 63 000 injections ont été réalisées en SST, à ce jour, auprès de salariés volontaires et éligibles, avance le ministère du Travail.
(avec Europe1)
