Article publié dans Concours pluripro, février 2025
 

Fin octobre dernier, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) recensait 7 240 contrats d'aide à l'emploi d'un assistant médical contre 2 700 en janvier 2022. Même si l'objectif de 10 000 contrats fixé par la Cnam n'a pas été atteint, cette progression est encourageante, car la patientèle des médecins ayant recruté un assistant médical a augmenté en moyenne de 19,5 % (soit 11 points de plus que l'objectif moyen fixé par le contrat et environ trois fois plus que les médecins qui n'ont pas engagé d'assistant médical). En moyenne, les médecins généralistes signataires ont réalisé deux actes de plus par jour, contre + 0,1 pour les non-signataires.

 

Quels profils ?

Les 7 240 contrats recensés ont été signés à 77 % par des généralistes (soit 5 283 contrats) et à 23 % par d'autres spécialistes (1 957 contrats). Les médecins qui se sont engagés dans une démarche d'exercice coordonné (maisons de santé, centres de santé, équipes de soins primaires, équipes de soins spécialisés...) sont en première ligne pour recruter un assistant médical afin de diminuer leurs délais de rendez-vous, libérer du temps médical pour suivre un plus grand nombre de patients, dont certains sont à la recherche d'un médecin traitant. L'emploi d'assistants médicaux est facilité par le versement d'une aide financière par l'Assurance maladie destinée à contribuer au financement du salaire d'un assistant médical. La convention médicale 2024 a mis en place des mesures visant à assouplir le dispositif d'aide à l'emploi d'un assistant médical et à le rendre plus attractif. Les montants de l'aide ont été revalorisés à hauteur de 5 %, et les objectifs fixés aux médecins en termes de patients supplémentaires à prendre en charge ont été assouplis. Des aides qui concernent tous les médecins libéraux en secteur 1 ou en secteur 2 avec adhésion à l'Optam ou Optam-CO, à l'exception des radiologues, radiothérapeutes, stomatologues, anesthésistes, anatomo-cytopathologistes et médecins nucléaires qui comportent des spécificités incompatibles avec l'intervention d'un assistant médical. La priorité étant donnée aux spécialités en tension démographique et géographique.

S'agissant des assistants médicaux, ce métier se situe "à mi-chemin entre le secrétaire médical et l'aide-soignant". Et "pendant une formation d'un an, les assistants médicaux apprennent à être des soutiens polyvalents pour le praticien, en réalisant non seulement des tâches administratives, des missions en lien avec la préparation et le déroulement de la consultation mais également des missions d'organisation et de coordination". La fonction d'assistant médical peut être assurée par d'actuels aides-soignants, infirmiers, secrétaires médicaux ou tout autre profil avec un niveau 4 (baccalauréat ou équivalent) souhaitant suivre cette voie professionnelle et une formation spécifique.

 

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