Accès aux soins
Après vingt-deux ans de consultations, le cabinet médical de Septème (Isère) fermera définitivement ses portes le 30 septembre prochain, faute de remplaçant. Plus de 2.000 patients se retrouveront bientôt sans médecin traitant.
"N'ayant pas trouvé de médecins pour leur succéder, ils ont décidé de fermer leur cabinet médical pour des raisons personnelles. Nous les regrettons déjà", explique Alain Clerc, maire de Septème, dans un communiqué publié en juillet dernier. Pourtant, cela faisant trente-cinq ans que Jean Michel Oriol et Véronique Chevrel, tous deux médecins généralistes et propriétaires de leur cabinet depuis 2002, exerçaient sur la commune. Aujourd'hui, l'entretien du local, "devenu trop cher pour eux", rapporte France Bleu, serait la cause de leur départ. En avril dernier, Jean-Michel Oriol avait demandé un soutien financier aux élus de Septème, qui avaient jugé la requête "impossible pour une collectivité territoriale" explique le maire, qui ne peut "subventionner une activité privée".
Aujourd'hui, la commune se retrouve finalement dos au mur, faute de médecin sur son territoire. Une situation inquiétante pour les habitants, mais aussi pour les commerçants, car avec la fermeture du cabinet, la pharmacie se sent en danger. "C'est une crainte de voir la fréquentation diminuer", confie Sylvain Bérux, co-gérant de la pharmacie, à nos collègues de France Bleu. Ainsi, pour pallier la désertification médicale, il souhaite mettre en place une cabine de téléconsultation, une "solution de secours” à ses yeux.
De son côté, le maire de Septème cherche activement une solution, avec l'aide de la CPAM 38, l'ARS, le Conseil Départemental de l'Isère et la FemasAura. Objectif : ouvrir une maison de santé pluriprofessionnelle inter-communale. Un projet qui demande encore un peu de patience pour trouver des professionnels de santé disponibles sur le territoire.
[Avec France Bleu]
