Elle a assuré l’ouverture de la deuxième journée de la 62e édition du congrès des centres de santé, qui n’avait pas accueilli physiquement un ministre de la Santé depuis trois ans. Ce matin, à 8h30, la ministre déléguée en charge de l’Organisation territoriale et de Professions de santé a insisté sur le "succès" de ces structures qui "sont devenus de vrais repères" pour les patients : "L’exercice coordonné, tel qu’il est pratiqué dans les centres de santé, est une réponse au grand défi de l’accès aux soins", a précisé Agnès Firmin le Bodo.

"Plus que jamais, il faut jouer collectif : ville-hôpital, public-privé, médecins et autres professionnels de santé… La solution passera nécessairement par une plus grande coopération", a insisté la ministre déléguée. Et ce modèle coopératif et collectif des centres de santé "s’inscrit dans le sens de l’histoire car il répond aux mutations sociétales à l’œuvre chez les professionnels de santé".


K.R.


"Point d’attention" cependant : la question de la pérennité financière de ces structures. Rappelant qu’au cours de ses déplacements en centres de santé, elle a repéré "au moins 6 modèles économiques différents. Chacun a ses avantages, chacun a ses défauts, chacun a son modèle économique", Agnès Firmin le Bodo a lancé au printemps dernier un rapport Igas sur le modèle économique des centres de santé pluriprofessionnels, qui sera remis "en fin d’année". Le modèle économique constitue "l’un des freins" au développement des centres de santé et "un centre de santé qui ferme, c’est de nombreux patients qui se retrouvent sans médecin traitant et des professionnels de santé qui ont envie d’arrêter… mais qui n’ont pas envie d’arrêter".

Agnès Firmin le Bodo a ainsi annoncé que "début 2024", elle proposera "un plan visant à développer les centres de santé". Un plan qui sera travaillé avec les professionnels salariés de ces structures et qui s’appuiera sur les propositions de l’Igas. Il pourra également transposer certaines mesures du "Plan des 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles"  présenté à l’été, en particulier sur la question des étudiants et de leur découverte de l’exercice pluriprofessionnel. "Les centres de santé jouent déjà un rôle important, nous pouvons aller plus loin", estime la ministre.

 

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