Parmi les amendements proposés par le Sénat, détaille Sophie Bordier, avocate conseil dans le secteur de la santé, contactée par Concours pluripro : l'insertion des maisons de santé afin de "reconnaître plus explicitement la participation des infirmiers libéraux dans les structures de soins non programmés, en mentionnant aux côtés des cabinets médicaux et des centres de santé, les maisons de santé et les sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (Sisa)".
De plus, les professionnels de santé libéraux qui y exercent, et les centres de santé pour leurs soignants salariés doivent "le déclarer" à la CPAM et à l'ARS. Ils sont également "tenus" de participer au service d’accès aux soins et à la permanence des soins ambulatoires. À l'initiative de la commission des Affaires sociales, les sénateurs ont spécifié qu'un décret devrait préciser les conditions de cette participation, afin d'éviter les contournements possibles de ce principe.
Pour Hélène Colombani, présidente de la Fédération nationale des centres de santé, cet article "montre que l’on est plutôt sur un besoin de régulation de ces centres de soins non programmés qui fleurissent sur les territoires, exploitant le filon des soins non programmés : actes plutôt rémunérateurs, soins aigus, population jeune sans grosse pathologie… Et les professionnels qui y exercent prennent des patients au médecin traitant mais sans prendre réellement en charge les suivis".
Un "cahier des charges national" devra "fixer des règles relatives aux délais de prise en charge et, d'autre part, que les projets de santé des maisons de santé et des centres de santé doivent, lorsqu'ils agissent en structures de soins non programmés, respecter ce cahier des charges. Un tel encadrement permettra de mieux s'assurer que les structures de soins non programmés contribuent utilement à l'accès aux soins dans les territoires". Par ailleurs, sur le modèle de ce qui est applicable aux maisons de santé, cet amendement prévoit que le cahier des charges est fixé par arrêté.