En régions
Créée en 2019 à Orange, une association citoyenne ambitionne de répondre aux difficultés d'accès à un médecin traitant. Pour la conseillère municipale d'opposition qui a lancé ce collectif, la création d'un nouveau centre de santé semble la formule "la plus appropriée".
Elle se dit étonnée "qu'Orange ne figure pas dans la liste des 151 zones prioritaires annoncée, il y a quelques jours, par le ministère de la Santé, et où seront affectés des médecins généralistes". Fabienne Haloui, conseillère municipale du groupe divers gauche Décidons Orange ne décolère pas, rapporte Le Dauphiné libéré. Car dans le Vaucluse, les trois zones retenues sont les communautés de communes de Rhône-Lez-Provence, l'enclave des Papes-Pays de Grignan et le Ventoux Sud… "Alors qu'à Orange, le nombre de médecin généralistes continue de baisser", ajoute-t-elle.
Lancée il y a six ans, en plein campagne des municipale, l'Association citoyenne pour l'ouverture d'un centre de santé visait à recruter des médecins salariés. Ce qui l'a valu, explique Fabienne Haloui, "d'être accusée de soviétiser la santé", confie-t-elle au journal local. Alors même qu'à l'époque, la ville comptait "14 médecins généralistes pour 30.000 Orangeois". Et pour preuve, trois ans plus tard, quand l'ARS Paca a publié son répertoire des zones ayant une offre de soins insuffisante, Orange, "et les quartiers de La Tourre et Fourches-vieilles étaient classés en zones d'intervention prioritaire". Dès lors, un centre de santé polyvalent, géré par l'association Aid84, a été ouvert en 2021 et a permis à "environ 1.300 Orangeois" de retrouver un médecin traitant, ou encore, une maison médicale de garde a été ouverte en 2022 pour désengorger les urgences… Mais le départ à la retraite de 5 médecins, compensé par l'arrivée de 2 praticiens, n'a pas aidé.
La solution à ses yeux ? Le "mixage des réponses pour favoriser l'installation des jeunes médecins et pour mieux répondre à leurs aspirations", assure-t-elle. Ce qui se traduit par la création d'un nouveau centre de santé "avec 4 médecins salariés" : "C'est la formule qui apparaît la plus appropriée, insiste Fabienne Haloui, qui compte adresser un courrier à l'ARS pour leur expliquer "la dégradation" de l'accès aux soins et le besoin de cette nouvelle structure salariée. Un centre qui devrait être hospitalier, assure-t-elle.
[Avec Le Dauphiné libéré]
