À compter de septembre prochain, 151 zones prioritaires pourront bénéficier du soutien de médecins généralistes, jusqu'à deux jours par mois pour lutter contre les déserts médicaux, comme prévu dans le "Pacte de lutte contre les déserts médicaux" présenté par François Bayrou le 25 avril dernier. C'est ce qu'a annoncé ce vendredi matin Yannick Neuder, interrogé sur BFMTV, dévoilant ainsi la carte des intercommunalités prioritaires pour l'accès aux soins. "On ne règle pas les déserts médicaux" puisqu'ils concernent "87% du pays" mais "c'est une première étape pour arrêter de subir", a précisé le ministre en charge de la Santé. Lancée dès septembre dans le cadre d’une “phase pilote” visant à préparer “sa montée en puissance à l’échelle nationale”, précise un communiqué du ministère de la Santé publié en début d’après-midi, la mesure va bénéficier à plus de 2,5 millions de Français".


source : ministère de la Santé 
 


Cette mesure permettra ainsi “à tous les médecins généralistes volontaires” de venir renforcer, “sur une partie de leur temps”, l’offre de soins dans ces 151 “zones rouges” définies "à partir d’une cartographie élaborée sur la base des travaux de la Drees et finalisée après concertation des élus locaux par les agences régionales de santé (ARS), en lien avec les préfets”, précise le communiqué de presse. "Ça tient compte du nombre de patients, du nombre de soignants, des affections longue durée, de la gravité des patients, du nombre de kilomètres par rapport au premier centre de soin et de pouvoir identifier et de provoquer sur ces territoires-là une solidarité collective, un engagement collectif au 1er septembre", détaillait le ministre ce matin sur BFMTV. 


Si les lieux de consultation dans ces territoires sont toujours en cours d’identification, le ministère estime pouvoir “compter sur l’engagement des médecins pour relever ce défi collectif et appelle l’ensemble des acteurs locaux à mettre en place les conditions nécessaires à l’accueil de ces professionnels dans ces territoires.  “Cette cartographie était indispensable mais les inégalités ne sont pas seulement statistiques : elles pèsent chaque jour sur la vie de millions de Français vivant dans une commune isolée, de familles ne trouvant pas de médecin traitant, de soignants souffrant d’être en première ligne, isolés. Ce mécanisme de solidarité territoriale repose sur une conviction : l’accès aux soins ne peut plus dépendre uniquement de la bonne volonté ou du sacrifice de quelques-uns, il doit être garanti dans un principe de solidarité et de fraternité. L’engagement des médecins est la clé de la transformation que nous engageons”, assure Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. 

Ces cartes permettront aussi "de travailler les lieux où vont pouvoir s'installer 3.700 docteurs juniors, des médecins nouveaux" qui "n'arriveront qu'en novembre 2026", a précisé le ministre sur BFMTV. Pour rappel, une proposition de loi, déposée par Yannick Neuder alors député, a été largement adoptée au Sénat le 18 juin dernier. Celle-ci entend réformer l'accès en deuxième année de médecine afin de former plus de professionnels, mais aussi "récupérer les étudiants français qui sont partis à l'étranger, en Roumanie, en Espagne" pour étudier la médecine, a rappelé Yannick Neuder, prévoyant ainsi "plus 20% de médecins d'ici 2027, soit près de 50.000 médecins". 

 

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