"On l'a dit. On le fait." Yannick Neuder s'est félicité, sur le réseau social X, du vote qui s'est déroulé hier au Sénat, et qui a entériné la proposition de loi qu'il avait déposée en 2023, lorsqu'il était encore député. Comme le précise l'AFP, aucune modification n'a été effectuée par le Sénat par rapport à la version votée fin 2023 à l'Assemblée nationale, pour permettre une entrée en vigueur rapide de la réforme.
Cette loi vise à former plus de professionnels, notamment en mettant fin au numerus apertus, qui avait remplacé à la rentrée 2020 le numerus clausus, quota restrictif d'étudiants acceptés en deuxième année de médecine. Une réforme qui entend lever cette barrière en conditionnant prioritairement le nombre d'admissions aux "besoins de santé du territoire".
Les "capacités de formation" resteront certes un critère d'accès en deuxième année, mais seulement "subsidiaire". "Il faut inverser la logique qui nous a guidés jusqu'ici", a plaidé le ministre en charge de la Santé, devant les sénateurs, appelant à "un électrochoc de formation" pour "assurer l'avenir de notre système de santé". "Cette proposition ne permettra pas de résoudre l'ensemble des difficultés constatées dans les études de santé, mais les mesures qu'elle porte seront utiles pour augmenter le nombre d'étudiants", a prolongé Philippe Mouiller, président de la commission des Affaires sociales du Sénat, qui a également déposé une proposition de loi pour réguler l'installation des médecins.