S’agissant des centres polymédicaux, les taux de résultat net comptable sont tous – sauf un – déficitaires avec une médiane à -11,3 % et un centre accusant même un taux négatif de 82,4 %. Les subventions (de l’ordre de 2,4 % du chiffre d’affaires en médiane), permettent un léger correctif des déficits mais selon des proportions disparates (entre 0 et 41,3 % du CA). Quant à la part de financement relevant de l’accord national, elle représente une médiane de 8,2 % du CA (entre 2,9% et 27,9 %), probablement en lien avec le nombre de patients médecins traitants déclarés, d’autant que la médecine générale représente en moyenne 52 % du CA médical.
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Côté charges, ce sont les dépenses de personnels qui absorbent une très grande part les produits, voire les dépassent pour trois d’entre eux, la médiane étant de 88,4 %. Comme dans le secteur libéral, le CA moyen par équivalent temps plein (ETP) médical montre des écarts importants entre les spécialités : la radiologie, l’ophtalmologie, la cardiologie, la neurologie et la dermatologie rapportent le plus. Ce qui est plus surprenant est la disparité de CA rapportés par les ETP de généralistes. Ces différences qui ont logiquement des impacts sur les recettes des centres "interrogent la productivité, mais aussi sur d’autres facteurs de dégradation de la productivité comme le profil des patients", analysent les auteurs.
Pour les centres de santé polyvalents, les résultats sont encore plus dégradés avec une médiane de taux de déficit à -18 % et une compensation par les subventions moindres (0,9 % du CA en médiane) de même que pour les financements au titre de l’accord national (5,8 % du CA en médiane). Pourtant, les charges de personnels sont un peu moins importantes (79,2 % des produits en médiane). À noter que dans ces centres, la médecine générale représente une part minoritaire (37 %) du CA produit. À l’inverse, les centres soins infirmiers présentent, eux, des bilans à l’équilibre, voire excédentaires. "Cet équilibre est notamment permis par un rapport charges de personnels/ produits de l’activité plus performant, et une relative maîtrise des charges indirectes et de structure dans l’ensemble de l’échantillon", soulignent les auteurs.