"On m’a dit que je n’étais plus rentable car je passais trop de temps avec mes patients", s’est offusquée la médecin généraliste dans les colonnes de la Dordogne Libre, fin juillet. Un argument réfuté par la direction dans la presse locale. "Nous n’avons pas à nous immiscer dans la manière de fonctionner du médecin [...] Nous en sommes les premiers navrés, mais si nous maintenons un tel déficit, nous devrons fermer dans deux mois", a commenté Mérico Chies dans le quotidien départemental.
Auprès du journal Sud-Ouest, l’association gérante assure avoir proposé à la praticienne de rester dans les locaux, mais en étant installée à son compte, en échange d’un loyer. De son côté, Angélique Roby crie au mensonge.
Alors que les déserts médicaux se creusent partout en France, la nouvelle de ce licenciement a particulièrement ému la patientèle de la généraliste. Une patiente a même lancé une pétition pour demander à l’ARS le maintien du poste de la généraliste. "Nous apprécions tous la qualité professionnelle de ce praticien et nous sommes choqués d'apprendre son futur départ de ce lieu", peut-on lire dans la pétition signée par "un collectif de patients". Malgré plus de 1 500 signatures récoltées, cela n’a pu faire pencher la balance en sa faveur.
[avec La Dordogne Libre et Sud-Ouest]