C’est une carte qui "propose une analyse au carreau de 200 mètres de côté de la densité d’actes remboursés de médecine générale réalisés par des médecins généralistes exerçant en libéral et en centres de santé". Éditée en mars dernier par l’Atelier parisien d’urbanise (Apur), créé en 1697 par le Conseil de Paris, elle démontre que si la région Île-de-France est considérée comme le premier désert médical de France (selon l’URPS médecins libéraux), Paris est un peu épargnée alors que ses arrondissements sont inégalement dotés en généralistes.  

Pour l’Apur, "la densité de l’offre apparaît plus forte dans des quartiers de l’ouest parisien (à l’exception du sud du 16e arrondissement) et dans certains quartiers de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine". Le 8e arrondissement parisien et globalement le centre de la capitale (1e, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e et 7e arrondissements) sont les plus dotés en médecins généralistes. Et il ressort que l’offre "est globalement faible dans la métropole du Grand Paris avec des secteurs de carence disséminés sur l’ensemble du territoire métropolitain". Ainsi le 16e sud, le 12e sud, ainsi que le 18e et le 19e  arrondissements sont les moins pourvus.

 

 

En mars dernier, dans un rapport sur les "Inégalités sociales et territoriales de santé dans le Grand Paris" dont le premier volet porte sur l’offre de soins, l’Apur notait la moyenne d’âge élevée des omnipraticiens dont "31 % du Grand Paris ont 65 ans ou plus, contre 17 % en France métropolitaine". Cette part est la plus élevée à Paris (37 %) où la moyenne d’âge des médecins est d’environ 58 ans. "Ainsi, nombre de médecins seront amenés à partir à la retraite ou à n’exercer que de façon partielle en plus de leur retraite dans les années à venir, ce qui pose des enjeux forts concernant le renouvellement et l’installation de nouveaux professionnels sur le territoire métropolitain", précise l’Apur.

93% des omnipraticiens en Seine-Seine-Denis sont conventionnés en secteur 1 (7 % en secteur 2), un niveau équivalent à la France Métropolitaine (93 % secteur 1 vs 7 % secteur 2) contre seulement 68 % à Paris (32 % de secteur 2). Dans les Hauts-de-Seine, 77 % des omnipraticiens sont conventionnés secteur 1 (23 % secteur 2) : ils sont 88 % dans le Val-de-Marne (12 % secteur 2).

Les médecins généralistes de secteur 2 se concentrent, eux, principalement dans l’ouest métropolitain, en particulier à l’ouest de Paris, note l’Apur.

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