Ce qui implique un changement de paradigme, assurent-ils : "Plutôt que réduire les volumes, tailler les tarifs à la hache, il faut accroître la qualité, la pertinence… et investir dans la prévention. Revenir aux fondements de la médecine fondée sur les preuves, recentrer les financements sur ce qui est démontré scientifiquement et utile médicalement." Il faut sortir du panier des soins remboursables les soins à faible ou sans bénéfice, et les ressources dégagées doivent être redéployées vers des prises en charge "réellement utiles et des actions de prévention ciblées". Parce que "l’efficience, ce n’est pas rogner les soins : c’est soigner mieux, au juste prix".
Pour Les Libéraux de santé, il faut "des objectifs clairs, des évaluations rigoureuses, et une mobilisation de tous". Mais aussi, un nouveau dispositif unifié de pilotage ville-hôpital. Et un axe renforcé sur la prévention qui est "un acte de santé publique et un devoir de transmission" en ceci qu'elle "prépare un avenir où la santé ne sera plus un combat permanent, mais un héritage pour les générations suivantes". Mais cela, "à condition de s’en donner les moyens avec des incitations concrètes, une logique de responsabilisation, et un pilotage précis des résultats".
Se disant "prêts" à prendre leur part dans cette mutation, les professionnels libéraux sont également conscients que pour sauver la Sécu, "il faut de l’équité, de la responsabilité, de l’ambition… et du bon sens".