Article publié dans Concours pluripro, juin 2024

Face à une désertification grandissante et à un nombre de plus en plus élevé de patients sans médecin traitant, notamment ceux en ALD, les professionnels de santé de trois maisons de santé, de la CPTS Loire Vendée Océan, d’une équipe de soins primaires mais aussi les élus locaux, l’ARS, la préfecture et la CPAM ont décidé de nouer un partenariat pour répondre à cette problématique et pour relancer l’attractivité du territoire. ESCoRTer – pour Équipe de soins coordonnés référente territoriale – est un projet qui a été porté devant le CNR santé. "Le projet émane de la CPTS Loire Vendée Océan, notamment par son président, Laurent Brutus, médecin généraliste, et moi-même", révèle Cyrille Vartanian, professeur, médecin généraliste à la MSP de l’île de Noirmoutier et membre de la CPTS Loire Vendée Océan. Créée en 2019, cette CPTS, qui a traversé la crise Covid, a un fonctionnement bien rodé et une connaissance élargie du territoire. "Elle a montré sa fonctionnalité et ce qu’elle pouvait apporter à la population du territoire." Voilà pourquoi "le cahier des charges a été rédigé avec Nathalie Richard, directrice de la CPTS. Nous avons présenté le dispositif lors du CNR santé de notre territoire et il a retenu son attention. Parmi tous les projets du département, c’est celui qui a été mis en avant pour être porté par l’ARS", signale le médecin.


crédit : Océan-Marais de Monts
 

Pour désigner les territoires ayant besoin de ce dispositif, il a fallu réunir tous les élus locaux et, surtout, les convaincre du choix des communes. "C’est un travail vraiment collectif, indique Nathalie Richard. Nous avons travaillé en collaboration étroite avec le contrat local de santé de la communauté de communes Challans Gois Communauté, celle d’Océan-Marais-de-Monts, et celle de l’île de Noirmoutier. Cela nous aide pour l’atterrissage pratique dans les communes prioritaires, notamment celle de Beauvoir-sur-Mer (la première à bénéficier du dispositif ESCoRTer)." Pour définir les zones d’implantation, les porteurs du projet se sont fondés sur les chiffres de la CPAM. "Nous avons notamment identifié les communes avec le plus de patients fragiles et le plus de parents avec des jeunes enfants et qui nécessitent un suivi “percutant”", explique Cyrille Vartanian.

RETOUR HAUT DE PAGE