Au lendemain de la publication de son "Carnet de Santé de la France" dressant un état des lieux assez sévère de la perception des Français à l'égard de l'accès aux soins, Éric Chenut, président de la Mutualité française, n'a pas caché son inquiétude lors de son discours inaugural lors de sa "rentrée sociale". "Dans quelques jours [le 4 octobre, NLDR], nous fêterons les 80 ans de la Sécurité sociale. Cet anniversaire nous oblige. Notre responsabilité collective, c'est de nous interroger pour savoir comment conforter cet acquis et adapter la Sécurité sociale aux besoins futurs et aux contraintes induites par la triple transition écologique, numérique mais surtout démographique", a déclaré Éric Chenut. Mais il est essentiel "d'arrêter de réduire le débat public à la seule question de savoir si nous possédons encore les moyens de notre modèle social", insiste le président de la Mutualité française. 

Pour autant, ce même modèle social mérite de nombreuses transformations, ajoute-t-il. "Pour nous, le statu quo n'est pas possible, n'est pas souhaitable et n'est pas souhaité. La refondation du contrat social est une exigence démocratique qui ne saurait attendre. Entre l'étatisation et la financiarisation de la protection sociale, une troisième voix existe, soutenable, durable et solidaire. Il nous faut l'emprunter", a-t-il affirmé. Le président de la Mutualité française a donc appelé de ses vœux à "renouer avec la confiance sans laquelle, rien n'est possible" et a rappelé que "la démocratie sociale et la démocratie en santé [s'avéraient] être des prérequis existentiels et consubstantiels à tous changements".  

 

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