"Le triage est assuré par les paramédicaux"

« Nous avons installé trois barnums extérieurs, empruntés à des clubs sportifs, utilisés comme accueil et triage des patients, box de consultation supplémentaires, salle d’attente pour les personnes à risque. Chaque patient se lave les mains dès son arrivée, et répond à ces questions “Présentez-vous un des signes suivants : mal à la tête ? à la gorge ? fièvre ? diarrhée ? nez qui coule ? toux ?’’

On relève son identité, un numéro de téléphone, le motif de consultation, et le nom du médecin avec lequel il a rendez-vous, car nous gérons aussi les patients sans rendez-vous se présentant avec des symptômes, y compris s’ils ne sont pas suivis à la MSP. Le professionnel au triage effectue une prise de température. Celui-ci est équipé d’un masque qu’il change régulièrement et se lave les mains entre chaque patient. Nous sommes tous dépistés tous les jours. Si le questionnaire est négatif et le relevé de température normal, le patient peut pénétrer dans la MSP. Dans le cas contraire, il attend le médecin à l’extérieur.

Nous faisons en sorte que les patients ne se croisent pas. À l’intérieur du bâtiment, le patient est accueilli par les secrétaires qui portent un masque et proposent un nouveau lavage des mains. Un périmètre de sécurité protège les secrétaires. À ce jour, le triage à l’entrée est assuré par les paramédicaux. Nous souhaiterions les rémunérer par le biais de la MSP pour la permanence, le travail effectué et le risque qu’ils encourent. Leur travail permet de limiter le risque de contamination, et de répartir les patients pour faciliter le travail des médecins. Nous effectuons deux réunions quotidiennes afin d’ajuster au plus près notre dispositif.

Des tests Covid-19 

À ce jour, je me suis mis en disponibilité logistique et soutien de coordination quatre heures par jour, et le Dr Rivieccio, le cogérant, une heure. Notre coordinatrice et infirmière Asalée est mise à disposition des médecins, en tant qu’infirmière assistante. Les téléconsultations sont actives pour limiter les déplacements. Un espace est prévu, avec trousses d’urgence, concentrateur d’oxygène, et aérosol pour stabiliser les cas les plus graves.

Nous pensons doubler le nombre de médecins sur site le samedi, et élargir la plage horaire au besoin pour soulager la maison médicale de garde de Clermont-l’Hérault et les urgences. Nous gérons quotidiennement entre 100 et 160 patients avec ce dispositif, on peut monter à 200 si besoin. Nous sommes en contact avec les médecins du secteur pour centraliser les tests si nécessaire, selon les recommandations. »