Article publié dans Concours pluripro, décembre 2021
Dans l’ensemble des pays développés, cette question de la rémunération des médecins est également à l’ordre du jour. Pour l’essentiel, les motivations sont doubles : d’abord, encourager, favoriser et valoriser les "bonnes pratiques" de nature à accroître la sécurité des patients et la qualité des soins, ainsi que leur… efficience. C’est ainsi que les "general practitionners" (GP) britanniques ont été parmi les premiers, au tout début des années 2000, à être gratifiés du "payement for performance" (P4P) ; quelques années plus tard, des résultats inégaux, inconstants et irréguliers étaient rendus publics, alors que jusqu’à 146 indicateurs de pratique courante avaient été renseignés et suivis. Ensuite, seconde motivation, l’évolution en cours, qui fait qu’un nombre croissant de malades réclament des prises en charge pluriprofessionnelles, coordonnées, pouvant nécessiter du temps alors que le paiement à l’acte de chaque professionnel ("fees for service" des Anglo-Américains) n’y est guère adapté. Dans ces conditions, des travaux préparatoires à une diversification des modes de rémunération de médecins se sont multipliés au cours des vingt dernières années ; une littérature abondante en est la traduction. L’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) vient utilement, en mai 2021, d’en publier une bibliographie thématique proposant de courts résumés synthétiques et une centaine de références avec auteur(s), titre et abstract. Il reste que, en raison de la primauté de la langue anglaise dans les médias médicaux et scientifiques internationaux – ainsi que de l’engagement de nombreux leaders professionnels et universitaires d’outre-Atlantique –, ce sont les travaux nord-américains qui ont vocation à "inspirer" le reste du monde. En voici deux exemples.