Médecin généraliste au Pôle de santé de la Vaunoise (Bretagne), Béatrice Allard Coualan est engagée dans l’organisation des soins primaires depuis une dizaine d’années : « 2010 fut l’année de plusieurs “naissances” pour le médecin généraliste que je suis », lance celle qui était alors installée depuis deux ans au sein de sa structure qui allait muter de maison médicale en MSP. « Depuis dix ans, les relations entre les professionnels des soins primaires et les ARS restent constantes, quoique soumises à des fluctuations avec l’ensemble des partenaires régionaux et des changements de vision des directeurs successifs », note-t-elle.

Pour autant, les projets collectifs ont permis de tisser des liens qui se sont exprimés dans la découverte de l’autre, de ses origines et de ses enjeux. « À l’instar de ce qu’ont vécu les professionnels, les personnels des ARS ont dû travailler à la création d’une identité commune. Ces adaptations, nécessaires, ont marqué la fluidité, la réactivité, la méthodologie et la tonalité des réponses apportées à mes questions, poursuit Béatrice Allard Coualan. Aujourd’hui, je dresse un bilan positif de la construction du lien entre professionnels de terrain et ARS, mais je reste dubitative quant à la permanente mobilisation de dispositifs expérimentaux, et j’espère qu’enfin nous allons parvenir, au-delà de nos représentations, à vivre nos missions respectives. Une ARS en tant qu’institution publique est au service des professionnels de santé, eux-mêmes au service des populations qu’ils accompagnent. Tous devraient pouvoir envisager le bien commun : la santé de chacun comme un point d’orgue de leur mobilisation. »

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