Article publié dans Concours pluripro, avril 2022
Le constat était unanime : un système de santé à bout de souffle et incapable de répondre aux attentes des patients et des professionnels de santé, car marqué par de profondes inégalités territoriales et organisationnelles, et de graves tensions financières. Le 18 septembre 2018, Emmanuel Macron prenait la parole à l’Élysée pour présenter un plan santé ambitieux tant sur le fond (lutte contre les déserts médicaux, qualité des soins et pertinence des actes, organisation territoriale, modes de financement et de régulation, ressources humaines et formation, et numérique) que sur la forme (une enveloppe de plus de 3,4 milliards d’euros d’ici à 2022, dont 1,58 milliard d’euros pour "la structuration ville-hôpital dans les territoires", 920 millions d’euros pour l’investissement hospitalier, 500 millions d’euros pour la transformation numérique et 420 millions d’euros pour "l’évolution des métiers et des formations"). Un investissement conséquent – et nécessaire – car, compte tenu des défis épidémiologiques, technologiques et sociaux, "chaque jour qui passe fait courir le risque d’affaiblir un peu plus notre système de santé, de diminuer la qualité de nos soins, de les rendre plus difficilement accessibles, ou de mettre en cause le principe de solidarité pour les générations futures", affirmait alors le Président. Son ambition : proposer "un cap collectif" et "restructurer notre organisation pour les cinquante années à venir".