Objectif : "mettre en place une équipe de soins autour du patient", a rappelé John Pinte, vice-président de l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS) qui a détaillé, aux côtés de Mathilde Guest, sa directrice générale, le fonctionnement, l'objectif et les détails techniques de l'expérimentation "Équipe de soins coordonnée avec le patient" (Escap), lancée en mars dernier. "L'avenant à l'ACI, signé en juin 2024, a mis en place l'expérimentation pour une durée de trois ans, qui a débuté le 23 mars 2025", a précisé l’infirmier également président du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).  

Qu'est-ce que l'Escap ? "Nous sommes partis du constat que nous avions besoin de coordination au quotidien. L'objectif était d'amener les professionnels à se coordonner sur la situation d'un patient et non pas sur un projet de santé", souligne John Pinte. Un constat qui ne date pas d'hier, mais pour lequel les professionnels de l'UNPS ont préféré mettre "un peu de temps pour élaborer notre cahier des charges". S'en est alors suivie toute "une période de négociations avec l'Assurance maladie"

 

Un premier pas dans la coordination…

"L'équipe Escap est centrée sur le patient et est accessible à tous les professionnels de santé", explique John Pinte. S'appuyant sur une grille d'inclusion "suffisamment simple pour que n'importe quel professionnel (infirmière, médecin, pédicure-podo…) puisse la compléter", souligne-t-il. Cette grille d'inclusion permet "d'objectiver les besoins de prise en charge coordonnés" et une fois complétée, "elle permet d'obtenir un score". Celui-ci détermine si le patient nécessite ou non, ce "besoin de coordination de proximité" et donc, d'intégrer Escap.  

Cependant, comme a tenu à le rappeler le vice-président de l'UNPS, "l’Escap n'est pas concurrente des autres dispositifs ni de structures de coordination, mais s'avère être un premier pas vers la coordination. Beaucoup de structures et d'organisations d'exercice coordonné existent (CPTS, MSP, ESP…) mais parfois il reste difficile pour certains professionnels de santé de sauter le pas de cette structuration un peu plus élaborée qui demande un projet de santé et de discuter tous ensemble", insiste-t-il.  

 

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