Les résultats sont clairs, la microstructure est "une aide et un soutien à la pratique". Les médecins ont ainsi mis en avant :
• L’accessibilité favorisée pour les patients atteints d’addiction : proximité géographique du lieu de soin, gratuité, déstigmatisation…
• La coordination interprofessionnelle facilité, grâce à des réunions de synthèses couplées une communication informelle régulière
• Une amélioration des conditions de travail, avec un soutien psychologique et un partage des tâches
• L’ouverture à d’autres champs d’action et un transfert de compétences favorisé.
La microstructure n’a néanmoins pas que des atouts. Les praticiens ont pointé le temps d’adaptation nécessaire pour mettre en place cette nouvelle organisation, les critères d’inclusion restreints ou encore les contraintes institutionnelles, notamment liées au fait qu’il s’agit d’un dispositif expérimental dont la pérennité n’est pas garantie. Ils ont également cité des difficultés qui persistent malgré la prise en charge pluripro : la barrière linguistique avec de nombreux patients, les rendez-vous non honorés et les demandes très importantes face à l’offre encore restreinte
"En conclusion, l’étude qualitative montre une satisfaction globale avec une expérience de travail appréciée pour la plupart des médecins interrogés et un dispositif qui remplir ses objectifs pour la part 'addictologie'", pointe Brigitte Mourougane. Elle conclut : "Reste une frustration persistante devant l’insuffisance et la limitation du dispositif démarquant le manque de ressources psychosociales nécessaires à la pratique quotidienne des médecins généralistes".