Accueillir, informer, prévenir, accompagner l'adolescent, sa famille et les professionnels qui les entourent… Autant de missions que remplissent les quelque 125 maisons des adolescents répartis sur l'ensemble du territoire. Ces dispositifs, financés par les agences régionales de santé et les collectivités territoriales, visent à proposer aux jeunes en difficulté une écoute spécialisée et rapide, à proximité de chez eux et à les orienter éventuellement vers des prises en charge plus spécialisées. Et l'objectif de Michel Barnier est de doubler leur nombre "d'ici trois ans".

Déjà en septembre dernier, le Premier ministre avait annoncé en septembre vouloir faire de la santé mentale la "Grande Cause nationale" en 2025, et avait promis le "même ordre d'ambition" que pour de grandes causes passées sur le handicap ou le cancer : "Je voudrais que la première priorité de cette cause serve à déstigmatiser les maladies mentales", a-t-il précisé lors d'un déplacement dans la Vienne le 10 octobre dernier à l'occasion de la journée de la santé mentale, évoquant notamment de futures "campagnes de sensibilisation".


Le deuxième enjeu, a précisé le chef du gouvernement, est celui de "la prévention" et du "repérage".   "On va généraliser la formation à la prévention, aux premiers secours en santé mentale", a-t-il déclaré.

De plus, pour "renforcer la prise en charge de premier recours", Michel Barnier souhaite "développer, en lien avec les services d'accès aux soins, des filières de psychiatrie permettant de mieux orienter les patients et de les accompagner dans leur prise en charge", ce qui suppose "l'engagement des psychiatres libéraux du secteur et des associations".

Les "outils de coordination territoriale, comme les contrats locaux de santé mentale, qui permettent d'organiser les parcours et de favoriser la mobilisation des acteurs locaux" doivent également être généralisés, assure le Premier ministre, qui a appelé, à plusieurs reprises, à "un décloisonnement" et un "travail en commun", "en réseau", "au service de la population".

"Un sujet majeur"

Au sein du gouvernement, c'est Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins, également présente dans la Vienne, qui "portera le projet (...) mais ce n'est pas seulement son sujet", a assuré Michel Barnier, qui a confié à Etienne Maure, ministre en charge de la coordination interministérielle, la tâche de s'assurer "que tous les ministères fassent de la santé mentale leur affaire", a-t-il souligné, tout en mentionnant l'éducation, le logement ou encore le sport.

Le chef du gouvernement veut aussi "intensifier" l'effort de recherche sur la santé mentale. Et il a également annoncé le lancement d'un appel à projets, accompagné d'une enveloppe de 10 millions d'euros dans le cadre du plan France 2030, "pour faire émerger des technologies de santé numériques innovantes comme la télésurveillance à domicile ou des équipements connectés". C'est "un sujet majeur", car "un Français sur cinq est concerné par les questions de santé mentale", a assuré Michel Barnier.

[Avec AFP]

RETOUR HAUT DE PAGE