Article publié dans Concours pluripro, octobre 2024
 

La santé mentale, Grande Cause nationale de 2025. L'annonce de Michel Barnier fait écho au souhait exprimé, depuis des années déjà, par les professionnels de ce secteur en crise. Une crise qui s'est amplifiée avec la pandémie Covid-19, qui a mis en lumière l'inquiétante dégradation de la santé mentale des Français et mis à nu les difficultés – en termes de financement, de recrutement, d'organisation – que rencontre ce secteur.

13 millions de Français concernés par la maladie mentale et les troubles psychiques (OMS). Plus d'un quart de la population consommatrice d'anxiolytiques, d'antidépresseurs, de somnifères et autres médicaments psychotropes (EPI-Phare). Entre 15 et 20 % des Français sujets à la dépression (Inserm). Le suicide, première cause de mortalité entre 15 et 35 ans (Santé publique France). Près d'un mineur sur six présente des difficultés psychosociales entre 3 et 17 ans (Drees). Les chiffres sont alarmants... et depuis quelques années, la prise de conscience devient collective : Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, formation Premiers secours en santé mentale, forfait de séances chez le psychologue, mise en place d'une délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie... Pour autant, le chemin est encore long pour faire tomber les tabous autour de la santé mentale et, enfin, être en mesure d'en parler le plus tôt possible, d'être soigné sans subir le regard d'autrui, d'avoir accès aux soins sans frais...

Il faut déconstruire les représentations sociétales de la santé mentale
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