"Nous sommes actuellement dans une situation de crise entre l'offre et la demande de soins, que ce soit en pédopsychiatrie, en psychiatrie de l'adolescent ou en psychiatrie de l'adulte, résume Christine Passerieux, psychiatre et cheffe de pôle au centre hospitalier de Versailles. L'un des enjeux consiste donc à proposer de la façon la plus claire possible une gradation des soins : il existe une grande diversité de situations en termes de sévérité, de nature, et nous avançons beaucoup pour proposer le bon niveau de spécialisation et d'accompagnement aux patients." En d'autres termes : en situation de tension, le bon usage des ressources, qui permet de mettre le bon professionnel devant le bon patient au bon moment, est essentiel. Et justement, "les CPTS peuvent avoir un rôle de facilitation de la disponibilité des ressources et de clarification des parcours" qui peut s'avérer essentiel dans un tel contexte, ajoute Christine Passerieux.
L'un des exemples de ce rôle de facilitation et de clarification dans un contexte de ressources rares peut être le projet "Médecine générale et psychiatrie 37", qui lie l'équipe du service de psychiatrie du CHRU de Tours et le Collectif des CPTS 37, qui regroupe les 6 CPTS d'Indre-et-Loire. "Ce projet a pour but de répondre au manque de moyens en psychiatrie sur le territoire, explique Alice Perrain, médecin généraliste, vice-présidente de la CPTS Asclepios, qui regroupe les communes autour d'Amboise, et référente du projet pour le Collectif des CPTS 37. Il nous faut réfléchir aux moyens de soigner autrement, c'est-à-dire, pour dire les choses un peu brutalement, de soigner sans psychiatre."