"La chaise tue." C'est ce qu'affirme Clara de Bort, directrice de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Centre-Val de Loire, à nos confrères d'ActuOrléans. Dans le monde, l’inactivité physique serait responsable de 9 % des décès, déclare le CNRS. En France, le constat n'est pas plus rassurant, 70% des adultes passent plus de 8h par jour assis et seul 9 % des enfants de 10 à 11 respectent les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la pratique de 60 minutes d'activité physique intense par jour, assure une étude du gouvernement. Des chiffres alarmants qui poussent les autorités sanitaires à réagir. Dans le Loiret, une expérimentation visant à rendre l’activité sportive accessible aux plus précaires a été lancée cette semaine.
Le projet s’adresse en priorité aux personnes atteintes de maladies chroniques ou à risque. Les soignants, de toutes professions, pourront très bientôt prescrire des séances d’activité physique adaptée, encadrées par les maisons sport-santé de la région, après une évaluation des besoins de chaque patient. Ce parcours, d'une durée de trois mois renouvelables, sera financé de manière solidaire pour les plus précaires. Le patient pourra remplir un formulaire lui permettant d’évaluer sa situation et d’adapter sa cotisation en conséquence. Dans le cas où il n’aurait pas les revenus suffisants ou une mutuelle lui permettant d’adhérer à la maison sport-santé, sa prescription médicale pourra faire l’objet d’un remboursement.
L'ARS Centre-Val de Loire, l’Assurance Maladie et la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) sont à l’origine de cette initiative, qui débutera en novembre 2024. "L’ambition n’est pas que chacun devienne un athlète, mais que chacun bouge au moins 30 minutes par jour", insiste Sophie Brocas, préfète du Loiret. L'initiative s’inscrit dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024, annoncée par Emmanuel Macron en juillet 2022, consacrée à la promotion de l’activité physique et sportive.