Combien sont-ils à avoir besoin de lunettes ? "80 % des patients qui viennent à la pré-consultation, estime le Dr Sylvie Rossignon, médecin généraliste et présidente de la CPTS de la métropole nancéienne. La plupart ne se sont jamais occupés de leur santé ou ont renoncé aux soins faute de moyens ou d’informations pour faire valoir leurs droits. Beaucoup ne se rendent même pas compte qu’ils voient mal." "Ils", ce sont les résidents de la vingtaine d’établissements d’accueil et d’hébergement du Grand Nancy. Orientés sur la base du volontariat vers le réseau Solène, ils peuvent bénéficier de pré-consultations ophtalmologiques menées par des internes détachés par la faculté de Médecine de Nancy. Une expérience unique, financée par la CPTS, qui répond à des problématiques de santé en décloisonnant les structures sociales, médico-sociales et sanitaires.

 

Aller-vers

2016. Solène Terrier de la Chaise, jeune étudiante en médecine, travaille avec le Dr Alain Criton, généraliste à Nancy, et choisit d’orienter sa thèse sur la mise en place d’un réseau visant à faciliter l’accès aux soins d’ophtalmologie aux plus précaires. Car elle se rend compte que non seulement les troubles visuels passent souvent au second plan pour cette population mais qu’en plus, la pénurie d'ophtalmologistes et les équipements optiques onéreux rendent le parcours d'accès à la correction visuelle difficile, voire impossible. "Pourtant, une bonne vision est indispensable à une vie sociale et professionnelle et fait partie intégrante des déterminants de la qualité de vie", pointe Alain Criton, porteur du dispositif au sein de la CPTS.

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