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La CPTS Moselle et Madon (Grand Est) a mis en place un dispositif de télé-expertise, permettant de solutionner la problématique de la pénurie de médecins spécialistes, tout en conservant la qualité des soins proposés.
Pour pallier la problématique de la pénurie de médecins spécialistes, la CPTS de Moselle et Madon (Grand Est) a récemment mis en place un dispositif de télé-expertise. Avec des délais d’attente de rendez-vous pouvant aller jusqu’à un an, la situation actuelle impose de solutionner la problématique de l'accès aux soins spécialisés.
La CPTS s'est retrouvée face à un dilemme : comment pallier la carence en médecins spécialistes "sans pour autant brader la qualité des soins au nom de l'urgence”, explique Marie-Laurence Fau, médecin généraliste et présidente de la CPTS de Moselle et Madon, à nos confrères de l'Est Républicain.
C'est dans ce contexte que la CPTS a mis en place un dispositif de télé-expertise grâce à l'application Omnidoc, disponible sur tout le territoire de Moselle et Madon. Ce système permet aux médecins généralistes de demander l'avis d'un spécialiste en cours de consultation, via l'application, pour obtenir un avis sur un problème de santé précis, par exemple une lésion cutanée nécessitant le regard d'un dermatologue.
Contrairement à la téléconsultation, où le patient consulte directement le spécialiste à distance, la télé-expertise repose sur un échange entre médecins. Le généraliste soumet une question au spécialiste, qui répond par écrit. La réponse est alors directement intégrée au dossier médical du patient, garantissant une continuité et une traçabilité des soins. Ce système favorise une plus grande collaboration entre les professionnels de santé, en particulier entre les généralistes et les spécialistes, mais aussi entre la ville et l'hôpital. En Moselle et Madon, presque 100% des médecins adhérents à la CPTS ont été formés à l’utilisation de l’application Omnidoc. Ce dispositif de télé-expertise est donc accessible à une large majorité de la population locale. De plus, les praticiens sont rémunérés pour leur participation à la télé-expertise, sans que le patient ait à payer un supplément, facilitant encore plus l'accès aux soins.
[Avec l’Est Républicain]
