Bar-sur-Seine. Cette commune de 3 000 habitants située dans le département de l’Aube a reçu la visite du Dr François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, le 2 septembre dernier. "Pour notre petite ville, recevoir un ministre, c’est une première. J’en suis honoré et j’ai même pu lui passer des messages importants", a confié son maire, Dominique Baroni à L’Est Eclair. L’objet de cette visite ? Rencontrer les professionnels de santé qui exercent dans les déserts médicaux, voir les solutions qui se mettent en place, et chercher des idées pour renforcer l’accès aux soins non programmés.

Et la CPTS Sud Est Aubois, dont le siège est installé au sein de la MSP de Bar-sur-Seine, est en effet un exemple à suivre. Malgré un manque latent de médecins – on compte seulement 9 généralistes, dont un à temps partiel pour un bassin de 19 000 habitants – , la CPTS a su, sous l’impulsion du Dr Jean-Paul Mir, son président, mettre en place, dès le 16 mars 2020 une "filière Covid", qui a notamment permis de lancer des téléconsultations en pleine crise sanitaire. "Les cinq médecins de la maison de santé ont réorganisé leurs consultations. Deux d’entre eux étaient affectés chaque jour aux consultations de patients présentant des signes d’infection au Covid-19. Deux autres assuraient les urgences et consultations conventionnelles de médecine générale, tandis qu’un autre assurait les consultations des patients confinés dans l’Ehpad voisin", peut-on lire sur le site de la CPTS.

Voir notre article Déserts médicaux, régulation des urgences, MSP… François Braun en visite à Troyes-dans-l'Aube.
 

Par la suite, un centre de vaccination a ouvert au sein de la MSP. "Particularité de notre organisation, la vaccination des personnes a été réalisée en binôme (l’un des professionnels de santé sur l’informatique, l’autre à l’injection dans le même bureau). Cette organisation, comme la préparation des vaccins ensemble, ont favorisé les échanges", a-t-il détaillé au journal régional.

À cette dynamique pluriprofessionnelle la CPTS a apporté son soutien matériel constant, attentive aux besoins des professionnels du territoire pour leurs organisations collectives.

 

Une reconnaissance du travail accompli

Lors d'un échange avec le ministre de la Santé, les membres de la CPTS ont présenté ses actions et bien d'autres. Ils ont également insisté sur l’accueil de stagiaires. "C’est une priorité. Sur les cinq médecins de la maison de santé, nous sommes quatre à être maître de stage et, en quatre ans, nous avons soutenu les travaux de quatre thèses", a pointé le Dr Stéphanie Pavan.

La visite de François Braun représente "une reconnaissance du travail accompli et ça nous conforte dans nos actions", a conclu Jean-Paul Mir. Le contrat local de santé, dont il a été question lors des échanges, est attendu pour le printemps 2023. Lui aussi permet d’espérer et de "donner encore plus d’ambitions aux projets" de la CPTS. "Travailler ensemble. Construire non seulement entre professionnels de santé mais aussi avec les élus, l'Etat, l'ARS. C'est l'exemple parfait à transposer", a affirmé le Dr François Braun à l'issue de la rencontre, selon le quotidien local.

Le ministre s’est également rendu, le même jour, à la MSP de Troyes-dans-l’Aube.

[Avec L'Est Eclair]

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